L’HISTOIRE DU ROYAUME D’EOLYSS – PARTIE 4

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue pour ce 8e article consacré à mon univers de fantaisie : l’Unervium.

Il s’agit de la quatrième partie dédiée à l’histoire du monde-océan d’Aestyss.

1. Véhélécill : la vallée argentée

2. Hector : Les rivages du fer

3. Stella : Capitale des saintes larmes

4. L’Observatoire de Dragonium Incognitum

Avant de continuer, je préciserai certaines choses à propos du monde océan d’Aestyss.

Ce monde existe depuis 2000 ans environ. J’ajouterai que les limites de la carte sont les frontières du monde océan. Lorsque l’on atteint celles-ci, on se retrouve face à un mur de brouillard qui semble n’amener nulle part.

La Terre des saintes larmes est une contrée singulière si ce n’est la plus singulière du monde-océan d’Aestyss. En effet, celle-ci fait l’objet d’une météo unique. En permanence, il pleut, mais ce n’est pas de l’eau qui tombe du ciel, il s’agit d’un liquide argenté brillant et luisant.

Lorsque cette contrée fut découverte, cette pluie fut perçue comme la manifestation des dieux et de nombreux pèlerins vinrent ainsi visiter ces terres. Une ville finit par voir le jour à la base d’un fleuve composé de ces pluies argentées. Elle fut nommée Véhélécill.

La vallée où se situe la ville est parcourue par de nombreuses rivières argentées se rejoignant toutes dans le grand fleuve Cellis parcourant presque toute la terre des saintes larmes. Cette eau sacrée et vénérée ne semble cependant pas fertiliser les champs et l’alimentation que ce soit en eau comme en nourriture reste complexe à mettre en place.

L’économie de la ville s’est faite principalement sur les métaux car le sol des terres alentour regorge de métaux, principalement de l’argent sacré que l’on ne trouve qu’ici. Ce métal a la particularité d’être très léger et quasiment inaltérable une fois forgé, ce qui est pratique pour confectionner armes, armures de grande qualité ou même outils multiples et variés. Mais si par malheur l’outil vient à se casser, on ne peut le réparer. Plus souvent, il convient de le recycler et d’en acheter un flambant neuf, ce qui n’est pas pour alléger les coûts.

La ville s’est donc développée sur des ateliers de forgeage, bijouteries, mais aussi d’enchantements vu que l’argent sacré permet d’introduire un soupçon de magie dans ces armes à l’aide de prières et de bénédictions.

Véhélécill a ainsi prospéré sur ce commerce et reste aujourd’hui une des meilleures villes lorsqu’il s’agit de créer du matériel militaire ou sacré destiné aux territoires du Royaume d’Eolyss.

Hector est un port qui abreuve la terre des saintes larmes en nourriture et en eau potable.

La ville est en fait située sur l’estuaire du fleuve Cellis. Elle accueille notamment de nombreux ingénieurs et scientifiques qui ont développé des procédés tous plus farfelus les uns que les autres. Le premier d’entre eux est celui qui permet de transformer les saintes larmes tombées des cieux en eau potable en extrayant les minéraux sacrés contenus et dilués dans cette eau. On obtient alors un étrange métal possédant des propriétés magiques puissantes mais malheureusement inutilisables.

En accumulant ces métaux inutiles, une coutume intrigante vit le jour : un haut-prêtre nommé Hector possédant une foi proche de l’obsession voyait en ce métal un message des dieux. Un beau jour, il ordonna que l’on dilue le métal dans un bassin dans lequel il décida de s’immerger. Ce bain eut un étrange effet sur son corps, en effet les métaux présents dans l’eau s’agglutinèrent sur la chair du haut-prêtre et lorsqu’il ressortit du bain, la plupart de ses membres étaient tous simplement devenus métalliques. Toutes chairs y avaient disparu.

Ce procédé fut nommé rite de l’imprégnation. Ce rite risqué permet aux être aguerris de faire de leur corps une arme. Certains y ont même perdu leurs corps et sont devenus des armes. On ignore si ces armes ont conservé leurs âmes mais ce qui est certain c’est que beaucoup voient en ce rite une véritable absolution.

Ainsi même les morts ne sont pas enterrés mais plongés dans ce bassin où l’on dit que leur corps transformés alors en statue métallique viendra embellir la ville pour l’éternité. Hector fut ainsi le premier a devenir statue de cette ville à laquelle on donna son nom.

Stella est une ville construite sur le plus haut pic des montagnes de la région, elle fut construite à cet emplacement à cause des légendes et rumeurs des saintes larmes. En effet, la rumeur raconte que le phénomène météorologique qui sévit sur ces terres provient d’un plan divin qui serait superposé aux cieux, les larmes tomberaient de ce plan divin.

Cette légende commença à apparaître lorsque plusieurs groupes d’aventuriers disparurent sans laisser la moindre trace, donnant ainsi un terreau fertile à ces rumeurs, mais personne ne sut jamais si celles-ci étaient fondées.

Les peuples de la région souhaitèrent alors pouvoir communier au plus près de leurs disparus et construisirent la ville Stella au plus près des cieux. Il fut ardu de la construire sur des pics si escarpés. Malgré sa dimension imposante et son projet ambitieux, la ville fut érigée selon les plans des architectes et ainsi la ville put accueillir des temples, des sépultures. Aujourd’hui encore, nombreux sont ceux qui se demandent comment la ville fait pour tenir au sommet de ces pics abrupts.

L’observatoire est une ville à l’image de la cité-phare d’Aurose. Il s’agit d’une cité construite toute en verticalité à l’intérieur d’un immense bâtiment servant à scruter l’île du dragon se trouvant à l’Est.

Le Royaume d’Eolyss n’a jamais su si le Dragon s’y trouvant était un potentiel danger et ce malgré le fait que l’île soit scrutée depuis plusieurs siècles. Dans le doute, le Royaume n’a jamais osé fonder une ville sur cette île qui cache pourtant de nombreuses richesses comme en atteste la végétation luxuriante et particulièrement exotique de l’île, sans compter les gisement de cristaux qui semblent remplir les sous-sols car visibles depuis l’Observatoire.

Celui-ci accueille ainsi des chercheurs étudiant le comportement des dragons, ces créatures mythiques qui parsèment le monde océan d’Aestyss mais qui demeurent discrètes malgré leur taille imposante.

L’observatoire a aussi servi à accueillir des espions car il arrive que celui-ci soit utilisé pour scruter l’Empire voisin et non les dragons bien que cela reste peu fréquent. Lors de la guerre opposant les deux nations, l’Observatoire a toujours été vu comme une prise de guerre par l’Empire et ainsi lorsque l’Empire la déclara, il s’empara presque aussitôt de la ville pour s’en servir de point d’observation. En effet sa position proche du centre du monde océan d’Aestyss lui confère une capacité à observer presque tous les océans.

Voilà pour la quatrième partie sur l’Histoire du Royaume d’Eolyss.

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Merci encore et à bientôt pour la suite de cet article.

Guillaume X. M. BRUNEAU